Le monde à l’envers

Commissaire : Richard William Hill

Du 3 septembre 2009 au 3 janvier 2010

À propos —

Le monde à l’envers remet en question les codes établis de la culture visuelle en renversant les symboles historiques auxquels nous sommes accoutumés. Parfois irrévérencieuse, cette exposition bouscule les rôles et les symboles traditionnels pour se présenter comme une sorte de satire sociale férocement ludique qui nous force à porter un regard critique sur notre façon traditionnelle de construire et de transmettre, d’une génération à l’autre, nos références symboliques et culturelles.

L’exposition réunit des œuvres d’art contemporaines ainsi que des objets visuels issus de la culture populaire ou de la tradition de l’histoire de l’art. Parmi les pièces présentées figurent notamment les œuvres d’une quinzaine d’artistes de renom dont la prise de position sociale ou politique fait partie intégrante de la démarche, soit Ahmoo Angeconeb, Lori Blondeau, T.C. Cannon, Renée Cox, Jack Daws, Rosalie Favell, Cheryl L’Hirondelle, General Idea, Terrance Houle et Jarusha Brown, Goyce Kakegamic, Jim Logan, Shelley Niro, Roger Shimomura et Yinka Shonibare.

Le monde à l’envers s’accompagne d’une publication signé par le commissaire de l’exposition, l’historien et critique d’art Richard William Hill. L’ouvrage illustre judicieusement l’idée d’inversion symbolique mise de l’avant dans l’exposition. En tant que stratégie artistique, l’inversion nous permet d’éclairer et de contester les conventions visuelles liées à la hiérarchie sociale et aux relations de pouvoir explicites. Le monde à l’envers, c’est un univers dans lequel l’ordre symbolique est inversé, un monde où les lapins chassent l’humain, où Superman est un héros soviétique et où les aristocrates britanniques perdent la tête lorsqu’ils s’habillent de vêtements africains. Ce sont des inversions où se composent et se décomposent, dans l’absurdité la plus totale, des moments où nous sommes affranchis de toute loi.

Organisée et mise en circulation par la Walter Phillips Gallery du Banff Centre, l’exposition et la publication ont été produites en collaboration avec l’Agnes Etherington Art Centre, l’Art Gallery of Greater Victoria et le Musée d’art de Joliette. Ce projet a été rendu possible grâce au soutien financier du Programme d’aide aux musées de Patrimoine canadien.