Laboratoire de l’intime. Les natures mortes d’Ozias Leduc

Commissaire : Laurier Lacroix

Du 3 juin 2017 au 17 septembre 2017

À propos —

Sans pallier une relecture de l’ensemble de l’œuvre d’Ozias Leduc (1864-1955), le Musée d’art de Joliette (MAJ) souhaite jeter un nouveau regard sur un aspect de sa production qui est en lien avec d’autres aspects de son travail. Dans ce but, le MAJ se penche sur un aspect significatif de son travail en réunissant ses natures mortes autour de l’une des œuvres maîtresses de sa propre collection, Nature morte, oignons (1892). En début de carrière, Leduc s’intéresse particulièrement à ce genre pictural réalisant treize natures mortes entre 1887 et 1899. Il revient ultérieurement à deux reprises sur ce sujet et intègre à de multiples occasions des natures mortes dans des compositions religieuses et des scènes de genre. Il prend comme sujet des objets familiers qui se trouvent dans son atelier.

Le genre pictural de la nature morte, traité en début de parcours, permet à Leduc de réfléchir sur ce qu’est l’art pour lui et d’énoncer certains de ses principaux centres d’intérêt à savoir, comment reconnaître le beau dans la nature, comment l’art se nourrit-il de l’art ? En explorant ce microcosme personnel, l’artiste porte sa réflexion sur les conditions de leur production (tradition, cadre matériel, source d’inspiration) et sur les manières par lesquelles advient une œuvre d’art picturale.

L’objectif de cette exposition centrée qui réunit une dizaine d’œuvres, vise à bien les mettre en valeur afin de souligner les relations qui s’établissent entre elles. L’exposition permet de faire valoir l’univers pictural qui nourrissait l’artiste, d’explorer les structures formelles de ses compositions et de présenter la fortune critique de ses tableaux.

Laurier Lacroix
Commissaire

 

Ozias Leduc, Nature morte, oignons, 1892
Collection Wilfrid Corbeil, Don des Clercs de Saint-Viateur de Joliette
© Succession Ozias Leduc / SODRAC (2017)

 


Pour consulter les actes du colloque La nature morte au temps d’Ozias Leduc publiés dans le deuxième carnet de l’Équipe de recherche en histoire de l’art au Québec (ERHAQ), veuillez cliquer sur le lien ci-après.

 

Actes du colloque Ozias Leduc

 

Pour consulter l’ouvrage de Laurier Lacroix sur Ozias Leduc publié dans le site de l’Institut de l’art canadien, veuillez cliquer sur le lien ci-après.

 

Ozias Leduc, sa vie et son œuvre

 

 

 

Biographie —

 

Ozias Leduc

Né à Saint-Hilaire de Rouville en 1864, Ozias Leduc a réalisé le décor de plus d’une vingtaine d’églises, mais il est également l’auteur d’un important corpus d’œuvres profanes. Il s’adonne à la peinture de chevalet tout au long de sa carrière réalisant des portraits, des natures mortes et des paysages.  Cet artiste, poète et intellectuel exerça une influence considérable auprès de plusieurs générations d’artistes d’avant garde, que ce soit les membres du Nigog (1918) ou des automatistes, tels que Paul-Émile Borduas, dont il fut le maître et Jean Paul Riopelle. En 1938, l’Université de Montréal lui décerne un doctorat honorifique. Il décède à Saint-Hyacinthe en 1955.

 

Laurier Lacroix

Laurier Lacroix, C.M., est professeur émérite de l’Université du Québec à Montréal où il a enseigné l’histoire de l’art et la muséologie. Il est reconnu comme un spécialiste de l’œuvre d’Ozias Leduc auquel il a consacré son mémoire de maîtrise (1973), une douzaine d’articles et quatre expositions, dont la rétrospective de 1996, Ozias Leduc une œuvre d’amour et de rêve qui a été présentée à Montréal, Québec et Toronto. Il est membre de l’Académie des lettres du Québec et de la Société des Dix.