Eruoma Awashish. Mackwisiwin

Du 13 novembre 2020 au 28 août 2022

À propos —

À la suite de la mort tragique de Joyce Echaquan, survenue le 28 septembre 2020, le Musée d’art de Joliette (MAJ), en collaboration avec le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière, a invité l’artiste atikamekw Eruoma Awashish à créer une œuvre originale au MAJ.

Réalisée du 9 au 13 novembre 2020, la murale d’Eruoma Awashish sera visible pour au moins un an au Musée. Peinte sur le mur de la grande salle vitrée au rez-de-chaussée du Musée, cette œuvre illumine l’entrée de la ville et elle peut être observée de jour comme de soir à partir de la rue.

Ayant pour titre Mackwisiwin [La force], la murale met en scène la famille de Joyce Echaquan. Joyce et son mari, Carol, sont représentés sous la forme de deux grands ours, ornés de fleurs de sorbier. Au-dessus d’eux, neuf oursons sont peints, représentant les sept enfants de Joyce et de Carol, ainsi que leurs deux petits-enfants. Un cœur apparaît tout en haut, représentant l’humanité des Québécoises et des Québécois et l’union entre les peuples.  Les ours symbolisent la force et la médecine dont tous les peuples ont besoin pour guérir et pour évoluer.

« C’est la famille de Joyce que je représente sur cette murale, commente Eruoma Awashish. J’ai choisi un jaune / vert vibrant pour le fond, je voulais que ce soit lumineux. Dans la souffrance, on grandit et on s’élève. Il faut se servir d’épreuves comme celle de la mort de Joyce pour s’élever, évoluer, cheminer et ne plus vivre des choses comme celles-là. Par son décès, Joyce a semé quelque chose qui va pousser à l’intérieur de nous et que j’appellerais l’éveil. Avec cette murale, je voulais apporter de la lumière, faire ressortir la beauté. »

« Comme le Musée est situé à l’entrée de la ville, cette murale est l’une des premières choses que verront les gens en arrivant à Joliette, précise Jean-François Bélisle, directeur général et conservateur en chef du Musée d’art de Joliette. Nous pensons qu’en tant qu’institution culturelle, nous devons organiser des actions concrètes afin que soit entendue la voix des Premières Nations et que se rétablisse le dialogue entre les cultures. »

 


Images à la une :

Mackwisiwin [La force], une murale d’Eruoma Awashish, à la mémoire de Joyce Echaquan, au Musée d’art de Joliette, 2020

 

Biographie —

Née en 1980 d’une mère québécoise et d’un père atikamekw nehirowisiw, Eruoma Awashish a grandi à Opitciwan. Elle est détentrice d’un baccalauréat en art interdisciplinaire de l’Université du Québec à Chicoutimi et elle y termine présentement une maîtrise en art, volet recherche et création.

Ses œuvres suscitent des réflexions sur l’identité et le sacré. Sa démarche artistique vise à créer des espaces de dialogue pour favoriser une meilleure compréhension des cultures autochtones. La décolonisation du sacré est au cœur de sa pratique.

Elle a participé à la 4e édition de la Biennale d’art contemporain autochtone (BACA) en 2018 et a présenté une installation au Musée des beaux-arts de Montréal à l’hiver 2017-2018, un projet qui avait été développé dans le cadre du laboratoire « Déranger » en partenariat avec l’Office national du film du Canada (ONF) et le Centre d’art Oboro. En 2019, Eruoma Awashish a participé à l’exposition collective d’artistes autochtones au Musée d’art de Joliette intitulée  De tabac et de foin d’odeur. Là où sont nos rêves, commissariée par Guy Sioui Durand et réalisée en collaboration avec le Collectif des commissaires autochtones.

Dans la foulée du décès de Joyce Echaquan, Eruoma a cosigné avec un collectif de 37 femmes une lettre ouverte au premier ministre François Legault au sujet du racisme systémique.

Crédit :
Alexandre Doucet et le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière
Cet extrait vidéo est tiré du spectacle virtuel Waskapitan

Merci aux partenaires

La murale Mackwisiwin [La force], est réalisée par Eruoma Awashish en novembre 2020 au Musée d’art de Joliette, avec la collaboration du Centre d’amitié autochtone de Lanaudière et la contribution de députés provinciaux et fédéraux.