À propos —
À l’occasion du soixantième anniversaire de la publication du Refus global, le Musée d’art de Joliette (MAJ) présente, du 25 mai au 31 août 2008, un album consacré à un projet chorégraphique sur le cycle des saisons entrepris par l’artiste pluridisciplinaire Françoise Sullivan en 1947-1948. N’ayant jamais été complété, le projet des quatre saisons fut repris en 2005 et interprété par les danseuses : Andrée-Maude Côté (Printemps), Annik Hamel (Été), Louise Bédard (Automne) et Ginette Boutin (Danse dans la neige).
Édité par la Galerie de l’UQAM, cet album exceptionnel comprend quatre dessins chorégraphiques inédits de Françoise Sullivan, un texte de Louise Déry et 67 photographies de l’artiste Marion Landry. Cette série d’images a été captée lors l’enregistrement du volet vidéographique co-réalisé par Mario Côté et Françoise Sullivan, assistés de Steeve Desrosiers à la direction photo.
Le projet initial de Sullivan marque une époque charnière dans l’histoire de la culture québécoise. C’est en effet avec ce projet chorégraphique que naît la danse moderne, mais il signe aussi les débuts du cinéma expérimental sur la danse grâce au document visuel filmé par Riopelle sur pellicule 16 mm. Ce document, aujourd’hui perdu, nous révélait l’une des deux œuvres qui avaient été réalisées en 1947 et 1948, Danse dans la neige dansée par Françoise Sullivan sur le mont Saint-Hilaire. Également photographiée par Maurice Perron, cette œuvre est aujourd’hui connue en raison d’un album paru en 1977.
Louise Déry, directrice générale de la Galerie de L’UQAM, assure le commissariat de l’exposition Les Saisons Sullivan, une exposition produite et mise en circulation par la Galerie de l’UQAM.
Biographie —
Françoise Sullivan est née à Montréal. Pendant ses études à l’École des beaux-arts de Montréal de 1941 à 1945, elle participe à l’exposition Les Sagittaires. Présenté à la galerie Dominion en 1943, cet événement marque un moment crucial de la formation du groupe des Automatistes. Sculpteure, peintre, danseuse et chorégraphe, Françoise Sullivan fait partie de ces artistes d’avant-garde signataires du Refus global en 1948. En 1945, elle commence à explorer la chorégraphie et la danse moderne qu’elle étudiera à New York avec Franziska Boas, puis avec Martha Graham et Louis Horst. Récipiendaire du prix Paul-Émile-Borduas 1987, elle enseigne à l’Université Concordia depuis 1977 et détient des diplômes honorifiques de l’Université du Québec à Montréal et de l’Université York à Toronto.