Coup d’œil sur la collection du MAJ – Louise Robert. Peinture et poésie

Commissaire : Émilie Grandmont Bérubé

Du 5 octobre 2019 au 5 janvier 2020

À propos —

Issues de la collection du MAJ, les trois œuvres de Louise Robert présentées à l’Espace 3e du Musée d’art de Joliette cet automne soulignent toute la gestualité et la richesse du travail de l’artiste.

On y découvre entre autres l’un des premiers tableaux de Louise Robert, qui joue sur le rapport à l’écriture, un procédé qu’elle ne cessera d’explorer, vu sa fascination pour l’aspect organique du langage.

Peinture et poésie sont indissociables chez Louise Robert et se déploient dans une danse qui met le geste de l’avant. Autodidacte, elle peint par accumulation, grattages, déchirures et soustraction de matière. Son œuvre a été largement présentée au Canada et à l’étranger depuis les années 1970.

 

 

Image à la une

Louise Robert, No 78-332, 2009. Huile sur toile, 183 x 203 x 6 cm, don de l’artiste. Photo : Louise Robert.

 


Biographie —

Née à Montréal en 1941, Louise Robert commence à exposer à la Galerie Georges Curzi en 1975. Elle expose aussi au Musée d’art contemporain de Montréal (1980), à la Québec House Gallery (New York, 1983), au Centre culturel canadien à Paris (1983) et à Bruxelles (1984). Une importante rétrospective a été présentée au Musée d’art de Joliette en 2003 et au Centre d’exposition de Baie Saint-Paul en 2004. Le commissaire Jean-Émile Verdier lui consacre également une exposition d’envergure à la Maison des arts de Laval au printemps 2007.

Louise Robert a participé à de très nombreuses expositions de groupe, dont : Cent onze dessins du Québec (MACM, 1976); Montreal Painting Now/Peinture montréalaise actuelle (Université Concordia, 1982) et L’anarchie resplendissante de la peinture (UQAM, 1992).

Les œuvres de Louise Robert appartiennent à de nombreuses collections privées ainsi qu’à plusieurs musées, entre autres le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée d’art contemporain de Montréal, le Musée national des beaux-arts du Québec et le Musée d’art de Joliette.

La production de Louise Robert s’inscrit résolument dans les préoccupations du modernisme américain et prend part, de manière active à celui du Québec. Influencée par l’école de New York, on associe très tôt ses peintures à celles de Cy Twombly avec l’insertion de la graphie. Louise Robert se réclame aussi de Jasper Johns, avec ses peintures grises pour lesquelles elle a une grande admiration. Son œuvre est par ailleurs inextricablement liée aux préoccupations artistiques du peintre québécois Charles Gagnon.

 

Source : Gilles Daigneault, Louise Robert. Au bout des mots, Joliette, Musée d’art de Joliette, 2003, p. 33.